Le musée des horreurs de Pepere

La Poyat, matière plastique noir et flashy avec, tout de même un insert en bruyère histoire d'être fumable avec un goût correct est, aussi bizarre que ça puisse paraître, un pur produit sanclaudien. Elle était livrée avec un petit cordon destiné à se l'accrocher autour du cou. L'idée de base était de relancer l'intérêt des jeunes pour la pipe à un moment où le marché était en chute libre, il serait intéressant, ethnologiquement parlant, que l'on crée un fil spécial sur les tentatives, parfois audacieuses, parfois suicidaires, de relance du marché par les pipiers sanclaudiens. Sauf erreur de ma part et si ma mémoire est bonne, la Poyat est le résultat d'un concours de design lancé par le conseil général avec campagne de presse, petits fours et tout et tout. Peher pourrait sans aucun doute nous sortir les articles de l'époque. 

Loin de moi l'idée de critiquer ces initiatives, qui ont au moins le mérite de montrer que les pipiers sanclaudiens ne sont pas restés les deux pieds dans le même sabot face au déclin de la pipe de masse. La petite Poyat est cependant de bien meilleure qualité que nombre d'autres pipes utilisant le plastique moulé et ne présente pas de singularité gustative par rapport à des pipes tout bruyère à tuyau nylon.

D'un point de vue commercial, le flop fut total et l'objet, peu cher, fut plus acheté comme colifichet que pour être fumé . . .