Wild Atlantic - Peterson

Les Peterson sont chers, trafiqués, trop inutilement nicotineux. Ceci dit, ils trafiquent avec talent et si j'ai toujours été tranquillisé de voir les boîtes de Peterson se terminer, je ne peux pas dire que les moments passés avec furent mauvais.

Et donc, je m'étais promis de donner une chance de plus à cette marque horriblement dispendieuse depuis qu'ils ont sorti le Balkan Delight, cher à Nicot. Et voilà-t-y pas qu'ils sortent un deuxième angliche dans la foulée !

Profitant d'un déplacement pro à Ax-les-Thermes, me voilà sur la route d'Andorre pour remplir le réservoir et récolter quelques bouteilles ou glaner quelques tabacs, profitant du plaisir malsain de payer moins d'impôts, et donc de causer la ruine des hôpitaux français ou de précipiter le désastre scolaire, en privant par exemple une classe de 0.005% du prix d'un tableau numérique interactif, lequel aurait permis pourtant de rendre les marmots encore plus débiles et accrocs aux écrans - et donc meilleurs consommateurs : tuer ainsi la relance économique du numérique, vraiment, je peux être fier de moi.

Dans l'enfer du cynisme mercantile, après moult efforts pour trouver du tabac à pipe - apparemment "pipa" signifie aussi "chicha" en Andorre - je finis par tomber sur une mini cave, qui vend du Dunhill, du Peterson, un Mac Ba mais guère plus. Je me gave donc de Peterson pour un tiers du prix français (et toc, ça en moins dans les tableaux numériques interactifs), et sors encore fasciné du montant.

Le Wild Atlantic est en pochette, je m'autorise donc à ne pas le laisser vieillir en cave et l'ouvre directement.

Ça pue le Burley.

Il est écrit Virginia, Oriental et Latakia.

Bon.

J'allume et c'est assez agréable, on a de la noisette en plein la tronche, on dirait un aromatique. Franchement. Les amateurs d'aro noisette devraient tenter ça une fois dans leur vie de fume-goudrons.

Et puis la noisette passe au Nutella. Danger. Je sens le truc venir. C'est sucré, c'est cacaoté, c'est laiteux : du Burley.

Le vrai Burley qui arrive et engourdit comme il faut.
Méduse dans le tabac.
Cacao.
Amertume.
Tristesse.
Mort.
Pourriture.
Damnation.
Apocalypse.

Mais pourquoi ? Pourquoiiii ? Il était vachement sympa comme tabac, sans ce Burley idiot.

Bon, donc voilà... un anglais très noisetteux à fumer dans des petits bols et pas trop vite, après un bon repas... Wild Atlantic ? on est bien loin d'une pipe légère d'un commandant Cousteau tout mince dont le dernier repas datant d'hier consistait à partager un reste de  phoque barbu avec un globicéphale noir.

A défaut d'un régal tabagique tu nous offre un régal livresque,chouette revue encore une fois !!...et grand merci pour ton appréciation sur ce tabac qui qui va éclairer sans aucun doute les amateurs de Peterson .

+1 !  

Toujours aussi divertissant de te lire, mon cher Évariste !

Et merci, on sait maintenant précisément à quoi s'en tenir avec le Peterson Wild Atlantic...

j'aime bien ta revue merci, je ne fumerais pas ce truc

Merci pour ta revue Evariste.
Bon bah, encore un Peterson qui ne me fait pas envie....mais pourquoi se sentent-ils obligés de mettre du burley dans quasiment tous leurs mélanges !? Si, en plus, on prend en compte leur saupoudrage chimique, il est facile de passer son tour.
Je te félicite également de ne pas participer à l'achat de tableaux numériques pour les écoles. En une seule fois, tu as réalisé plusieurs bonnes actions !

Ha, ha, sacré Évariste ! belle plume, esprit critique et frondeur... avec toujours ce zeste de mauvaise foi qui en fait toute la saveur !

Toujours un plaisir de lire une de tes revue "déjantée", mais de tout façon je passe au loin des peterson d'autant plus que le latakia y a élu domicile!

 Excellente revue merci Évariste!

Comme toujours, un délice !
Mais, Evariste, quoi que tu dises du Burley c'est un tabac que j'aime

A quelque chose, malheur est bon. Preuve en est que ce triste tabac engendre au moins une belle revue.

Excellent Evariste Lolll

@Cheguevara : et tu as raison, je l'avais trouvé plutôt bon à sa sortie, même si depuis je n'en ai plus re-fumé.