Samuel Gawith Kendal Cream Flake

Bonjour,
J'ai recu dernierement 2 boites de ce tabac, et je viens vous faire part de mon étonnement. En effet à l'ouverture de la boite une odeur forte et indéfinissable (pour moi) se dégage. Quelque chose de vraiment déconcertant, un mélange de cacao, amande, noyaux de fruits arrosé de lotion après rasage....
Les flakes sont excessivement humides, il faut les laisser sécher une journée entière a mon avis. Le premier bol, trop impatient j'ai laissé sécher 1/4h et bien j'ai passé mon temps a rallumer.
Le coté crémeux promis est bien là, les odeurs de l'ouverture sont présentes mais atténuées, lissées. Le fumage est doux. Le problème c'est que j'ai furieusement l'impression de fumer un tabac très artificiel, voire néfaste pour la santé. Il ne l'est certainement pas plus que d'autres, mais cette odeur à l'ouverture me hante et gâche mon plaisir. En aucun cas ce tabac pourrai devenir un tabac de tous les jours, avec l'impression qu'il me laisse.
Le bon coté c'est qu'il est différent et on peut y revenir pour se remémorer ce gout unique.
Pour moi c'est une curiosité plutôt dispensable, et vous quel est votre avis, avez vous réussi à identifier des arômes?

Normalement c'est un Best Brown Flake avec du Burley en plus.

Donc chocolat/crème et une pointe de tonka pour les arômes.

sans moi, dangereux les aros

+ 1 avec Pépère

@ diez : même si je sais (si je lis) qu'il y a aros et aros, ta description me conforte dans ma prévention contre eux !

Hitch a écrit:Normalement c'est un Best Brown Flake avec du Burley en plus.

Donc chocolat/crème et une pointe de tonka pour les arômes.

Non pas de Tonka! Je fume ce tabac et le 1792 mais je n'ai jamais remarqué de rapprochement... En outre, j'ai le catalogue de Synjeco sous la main pour le confirmer, la description est la suivante : ''Virginies, Burley, et légère aromatisation (crème)''.

Un excellent tabac qui n'a rien d'une confiserie aux goûts artificiels (en fait). La base de virginia/burley est parfaitement homogène et le caractère ''aro'' se ressent plus dans le côté suave, rond et plus spécialement sur la texture d'une fumée onctueuse et donc typiquement ''crémeuse''.

Autant pour moi, je pensais qu'il y avait de la tonka dans tous les Kendal de SG.

C'est peut-être le cas pour d'autres ''Kendal'', faut voir, j'ai rangé le catalogue là.

@ tibalt : je suis d'accord avec le coté crémeux, il est bien présent et on est pas trompé le nom du tabac. Par contre suis je le seul à trouver que l'aromatisation n'est pas vraiment légère et d'y trouver une odeur d'aprés rasage pour le moins déroutante?

diez a écrit:@ tibalt : je suis d'accord avec le coté crémeux, il est bien présent et on est pas trompé le nom du tabac. Par contre suis je le seul à trouver que l'aromatisation n'est pas vraiment légère et d'y trouver une odeur d'aprés rasage pour le moins déroutante?

Ah bon? On ne peut plus étrange... Non, moi je le trouve bien sur l'aro, rien à avoir avec un Larsen Signature par exemple (qui par ailleurs est bon mais plus bourrin sur le côté artifice et donc plus vite lassant aussi), m'enfin c'est un aro oui, mais à la façon de Gawith, en finesse quoi, comme sur le Celtic Talisman par exemple. Je vais le re-goûter un de ces quatre pour confirmer, un peu longtemps que je ne l'ai fumé.

Le froid vient. C'est le moment de ressortir les aromatiques, Sam's Flake bien sur, et les autres. Les anglais sont trop subtils pour résister au froid. Le froid gache les aromes naturels.

J'avais envie d'ouvrir le Kendal Cream depuis un moment. C'est le troisième essai dans la meme pipe, la revue doit sortir.

Je sors les filles malgré la pluie, ça donne à ma femme un peu de temps libre. Rien de plus normal. Mais pas pour tout le monde, si j'en crois les collègues et les autres parents de notre âge. Bizarre. Comme si ce "geste" allait etre magnifié chez ses amies. Le mari parfait, toussa. En réalité je le sais bien, c'est un leurre de notre époque. Mon oncle, pourtant concentré de testostérone à en faire une caricature, qui s'est arreté 8 ans de travailler pour éduquer ses enfants, sans une seule claque, en laissant son épouse travailler, en est une parfaite illustration : nous sommes bien moins féministes que nos ainés. Et que dire de Jeanne d'Arc qui fut un des plus grands chefs de guerre de l'histoire de France. Je me sens manipulé dans mes sentiments.

Il fait nuit déjà. Personne dans le parc boueux, nous irons autre part. Le tabac, flake bourré encore humide avec la technique du Z, se consume bien. Un flake entier, gras et épais, plié en Z et enfourné à meme la pipe. Une pot, mes préférées pour les flakes. Peut-etre que je commence à bien gérer les flakes de Samuel Gawith ?

Ma grande fait un bouquet de feuilles mortes et mouillées. Elle est fière de me montrer une grande feuille sale, avec des trous. C'est vrai qu'elle est jolie. On dirait son arrière-grand-mère, qui devrait partir d'ici quelques semaines tout au plus. Elle attendra sans doute Noel, comme beaucoup de vieux. C'est bien. Les cadeaux sont déjà faits.

Chez le médecin, une musulmane tout en noir fait corps avec un aspirateur de la meme couleur. Je pense à Mossoul.

Il y a quelque chose du Bracken Flake en moins fort. Et puis un gout de brulé qui ne va pas. Le Burley. Je n'aime pas le Burley, en fait. Ou alors seulement dans certains cas très précis.

"Papa, on se mouche tous les deux ?" me lance-t-elle à l'abri sous un arbre. Je simule : je ne suis pas malade, moi. Ca l'encourage.

Nous nous engageons dans la rue de la Butte, subtilement renommée rue de la Putte par un plaisantin. Peut-etre avec raison : une villa arbore une lanterne rouge. Je me plais à penser, sans y croire, que c'en est. Il y a tant de belles choses à dire à notre époque sur la saleté de la prostitution. Ce sera dans mon prochain bouquin. Je piétine avec celui qui est en cours, la première relecture m'assomme.

Il faut que je me concentre sur le tabac. Il a quelques qualités. Très lakeland, savonnette. J'aime bien. Pas sucré. Un peu de menthe, des odeurs de soupe. Céleri, fenouil, laurier. Tout sauf du sucre. J'étais habitué aux patisseries avec les aros de Samuel Gawith, là c'est autre chose. Ca se laisse fumer.

Elle a un beau bouquet de feuilles mortes. Une voiture à vendre, 5 portes, 20.000 km, 425 euros ferme. Fiat je crois. Jolie.

On a bien bouffé, et pourtant il me tape dessus. Trop de nicotine. Le Burley ?

Elle veut rentrer. Ca fait un moment que nous sommes dehors il faut dire, le temps passe vite avec les flakes, je n'en suis qu'à la moitié du bol. Bon, peut-etre deux tiers, allez. Je regarde ses souliers trempés.

Vite, quels aromes ? Bof. Du cramé avec de la soupe et du savon. Rien de terrible.

"Tu me tiens la porte, que je passe la poussette ?"

Le week-end se termine.

Est-ce que ce tabac plaira aux amateurs de l'University Flake ? Possible. Pas très très aromatique en tout cas.

J'ai essayé une fois ce tabac, j'ai pas détesté. C'est tout ce dont je me souviens par contre...Je sais que Gianni en tiens dans sa rotation, du moins à l'époque. C'est grâce à lui que j'ai goûté ce tabac si je ne me trompe, à moins que ce ne soit son ami...
Bref, à réessayer, car j'en ai un bon souvenir, pour un aro.....


Merci pour cette belle review !

C,est en fait, comme le dit Natrix, un bon aro. Jen tient toujours dans ma rotation, même si je ne fume pas trop souvent des aros, mais quand j'en fume c'est souvent celui-là! Natrix a aussi raison, c'est aussi mon ami Emmanuel qui en fume souvent....

Crème, tonquin, lavende, gâteau aux fruits sêchés..... Ça peut sembler bizzarre tout ensemble, mais le résultat est assez bon. 

ATTENTION par contre, à laisserr sêcher une bonne heure ou deux avant de fumer, à l'ouverture de la boite.

J'aime pas les gros aros, le black cavendish saucé au jus de malabar, c'est pas mon truc.
Aucun jugement de valeur, hein, c'est juste pas mon truc.

La gourmandise me conduit néanmoins régulièrement à essayer des tabacs plus ou moins "parfumés", comme le PUF, le Sam's flake ou le 1792 qui furent de bien belles rencontres.
D'autres sont passés à la trappe, comme le MB Navy Flake, bien trop saucé à mon goût, vite écoeurant.

Le Kendal Cream flake se situe à mon sens dans la même catégorie que le Sam's flake en terme de puissance aromatique, on sent bien la base VaBu q'un petit quelque chose de crémeux vient relever à mesure que la pipée se consume.
L'arôme me fait penser à un gâteau d'anniversaire à la meringue caramélisée dégusté à l'ombre d'un mimosa en fleurs. 
Ca peut sembler violent mais c'est plutôt subtil en réalité, si ce n'est le taux de N plutôt élevé.
Je ne l'ai que trop peu laissé sécher, l'arôme en question se laisse du coup masquer par la chaleur, j'aurais du lire @giannilibrizzi avant d'allumer.

Bilan, il ne me déplait pas vraiment, mais je n'ai que peu de temps à accorder à des tabacs qui ne me déplaisent pas. 
Ca reste un bon S. Gawith qui mérite d'être goûté, mais je ne le recommanderais pas plus vivement que ça ... Un p'tit 13/20 quoi.

Edit : J'y reviendrai en le laissant sécher, pour le bénéfice du doute ... Il pourrait bien gagner 2 points, et là ça changerait tout.

Je suis certains qu'il gagne à être fumé plus sec, comme la plupart des tabacs. 
Reviens nous là-dessus.

Certes mais si on est pressé de fumer un SGgawith, la meilleure combine est : mettre le tabac dans la poche de son denim, mettre le pantalon au sèche linge, faire tourner trente minutes... voilà, c'est prêt... penser à remettre le  pantalon si on doit sortir.

La lampe de bureau fait très bien l'affaire dans le cas de flakes imbibé. Ça ne prend que quelques minutes, mais faut surveiller, car les SG on tendance à devenir sec et cassant. Quelque minute de trop et c'est foutu, faut recommencer.